[OS/Yaoi] "Prêt pour un deuxième round ?"

*

[RyeoWook POV]
Sa peau laiteuse effleurait la mienne au rythme de ses mouvements. Son souffle était saccadé et les gémissements qui résonnaient dans la pièce ne provenaient que de sa gorge. Moi je me taisais.
Je n’allais tout de même pas lui donner ce qu’il désirait le plus après tout ce que je venais d’entendre.
Ses lèvres se posèrent sur les miennes, sa langue plaidant pour l’ouverture de ma bouche qui resta bien fermée à son plus grand regret. J’abhorrais ses actions sur mon corps.
Ses gestes se firent alors plus violents et il se déversa en moi pour ensuite se détacher et retomber sur l’autre côté du lit. Je m’approchais alors si près de son visage que je sentais son souffle me balayer le visage :
- Je te déteste, YeSung.
[End of RyeoWook POV]


[Flashback]
C’était un autre jour maussade pour RyeoWook. Les moqueries de ses camarades commençaient réellement à l’atteindre. Qui apprécierai de se faire martyriser constamment?
La sonnerie qui annonçait la fin des cours et la libération des élèves retentit, réveillant les endormis du cours d’histoire et les fît se disperser dans le foule des jeunes se ruant vers le portail.
Heureux que la journée soit terminée, RyeoWook jeta son sac sur son épaule et se dirigea vers le parc voisin. C’était là où il se sentait le plus en sécurité…
Quand il fût arrivé, le jeune homme s’élança dans la pelouse et s’étala de tout son long en respirant l’odeur de l’herbe fraîchement coupée. Il caressa sa joue encore douloureuse de la veille….
Son père les avait encore battus, lui et sa mère.
Le pire, c’est qu’il n’y pouvait rien, s’il osait porter un coup sur son géniteur c’était à coup sûr qu’il serait recouvert d’hématomes le lendemain..
Et tout ça à cause de l’argent et de ses putains de parties de poker avec « Mr. Kim ».
Parce que sa mère avait enfin eu le courage de refuser de lui donner l’argent qu’elle économisait depuis un moment, son salopard de père l’avait frappée suffisamment fort pour qu’elle tombe inconsciente sur le sol froid de la cuisine. Ce pourquoi RyeoWook s’élança sur son père pour la première fois et à son plus grand désarroi, il n’eût la chance de porter un seul coup et de se recevoir la gifle de sa vie qui l’envoya valdinguer contre la table.
- Saleté de vieux.

Perdu dans ses pensées, RyeoWook soupira et ferma les yeux.
Il sentit deux mains l’agripper et curieusement il sombra dans les ténèbres sans avoir esquissé le moindre geste……

Quand il reprit connaissance, il était confortablement allongé dans un grand lit. Surpris il se frotta doucement les yeux et se redressa. Mais pourquoi se trouvait-il dans une chambre aussi luxueuse ?
Quelqu’un frappa à la porte et entra.
Pour le plus grand malheur du jeune homme, ce fût la personne qu’il détestait le plus au monde après son père et soi-disant le plus beau garçon des environs, YeSung.
Mais pour RyeoWook il n’était qu’un gros benêt sous ses airs de princesse au sceptre coincé dans le cul.
YeSung ouvrit la fenêtre et le froid hérissa le poil du plus jeune qui découvrit avec stupeur qu’il n’avait aucun vêtement qui couvrait ses parties génitales.
Son antagoniste ouvrit la bouche pour la première fois depuis qu’il était rentré dans la pièce :
- C’est donc toi le fils de la pourriture qui grattait de l’argent à mon père ? Tu es surpris on dirait, Wookie.
- Qu’est ce que je fais ici, bordel de mes deux ? hurla RyeoWook, embarrassé.
- Haha. Tu es mignon tu sais ? Ton père t’a vendu pour pouvoir rembourser ses dettes. Tu es donc mon nouveau jouet.
YeSung contempla le corps qui s’exhibait devant lui en se passant la langue sur ses lèvres.
Le plus jeune trembla car tout ce qu’il voyait dans les yeux de l’autre c’était un désir sexuellement bestial. Il sentit les larmes couler tandis que son nouveau « Maître » se dénudait.
[End of Flashback]

- Dommage, parce que moi je t’aime. Et je compte bien te garder dans mon lit jusqu’à la fin de tes jours.
YeSung embrassa fougueusement RyeoWook qui avait pris une couleur pivoine.
- Alors, prêt pour un deuxième round ?
Le plus jeune acquiesça, confus par les sentiments qui l’animaient désormais.
Un sourire vicieux se peignit sur les lèvres de son amant….